Témoignage pour Laurent. G, victime d'un accident de la route
Témoignage à la mémoire de Laurent. G, victime de la route.
Laurent. G, tué le 13 octobre 1990
Laurent G 17 ans, tué le 13 octobre 1990 dans un accident de la route.
LAURENT sortait de son travail, employé comme apprenti en restauration dans un complexe hôtelier de renom à Le Temple sur Lot (47). Retardé par un couple qui terminait son repas tout en bavardant avec Lui. Il quitta son service peu après 23 H 00 en enfourchant son cyclomoteur pour rejoindre le domicile familial. Il s’engagea sur la route par une belle nuit d'automne. « Une ligne droite, un croisement, un stop... le choc effroyable d’une violence inouïe ; Laurent poursuivra son chemin vers la vie éternelle. » La vie venait de s’arrêter là par une mort brutale, inattendue et irréversible. Mort à laquelle, aujourd’hui encore, nous ne croyons toujours pas malgré la cruelle réalité. « L’accident » venait de laisser derrière lui un champ de ruines et de provoquer la destruction d’une famille entière à jamais disloquée ! Laurent venait d’avoir 17 ans…
L'Entre Deux Mondes
Nous les avons guidés et accompagnés
Et avec eux touché cet autre monde
Auquel maintenant nous appartenons
Sans toutefois encore en être
Comment pouvons-nous vivre encore ici et maintenant
De ce côté-ci
Et avec déjà un pied dans l’au-delà.
Où le cœur, lui, y est déjà.
Cependant, quand, croisant dans l’entre deux mondes.
Quelqu’un cheminant lui aussi entre l’ici bas et l’au-delà
Nous pouvons alors lire dans son regard un peu de compréhension
Et nous en sommes réchauffés.
Pourquoi 9 ans après la suppression de la peine de mort, des meurtriers de la route ont ils dérogé à la loi ? En semant la terreur et la mort derrière eux avec la « bienveillance » des autorités dirigeantes et judiciaires, dans une inconscience aveugle ou « myope » ? Tous les ingrédients étaient réunis: vitesse excessive (162 km/h pour 90) à l’approche d’un carrefour particulièrement dangereux, emprise de l’alcool, tentative de fuite, mensonges, dissimulation, intimidation, substitution… pendant que l'Enfant agonisait sur le bord de la route Laurent voulait vivre, la vie s’ouvrait à lui : il était la fierté de ses parents et de sa sœur 11ans.
Doit-on et peut-on mourir à 17 ans ?
Était-il besoin de rajouter au drame, qui se suffisait à lui même, un scénario diabolique conforté par des complicités diverses, actives et passives, et une justice qui ne porte que le nom ?
Justice bafouée, justiciable floué.
Peut-on définir la mort d’un Enfant comme le summum de la douleur morale que l’on traînera toute sa vie ? Avec des réveils en sursaut, parfois des cris, des insomnies, des cauchemars qui s'entrechoquent… On refait le film de l’horreur, on imagine le drame avec un doux visage et un prénom: Laurent !
Souviens-toi, Laurent! Plus de 5 ans après, exactement le 19 janvier 1996, le lendemain de l’audience au TGI de Poitiers (une parodie de justice) je suis venu me recueillir sur ta tombe, la demeure que tu n’avais pas choisie et là, je t'ai fait le serment que je me battrai pour TOI et la VERITE jusqu'à ma mort s’il le fallait! Pour ta mémoire et pour toutes ces jeunes victimes de la route, ce combat je le poursuivrai pour que leurs parents ne vivent pas un supplice permanent et qui ronge un peu plus chaque jour. L'appel en pleine nuit annonçant la mort d'un Enfant. Cette nuit là, Laurent, Tu avais tout simplement oublié de rentrer à la maison. Ne tarde pas, nous t'attendons… La porte de notre cœur reste toujours ouverte. Nous t’aimons ! Maman, papa et Emmanuelle.
VOUS ! Pourquoi nous avoir fait tant de mal ? Quelle est la valeur la plus précieuse avant ou après les ENFANTS ? L’ENFANT ! A.G Sainte Livrade 47110 – juillet 2011-
COMMUNIQUE "AFFAIRE Laurent G"
Banal accident de la route, le jeune Laurent, 17 ans, de Sainte Livrade sur Lot, perd la vie sur une départementale de Lot et Garonne. Voila 21 ans déjà… 21 ans que la famille G… se bat pour savoir !
--- Comment expliquer au moment de l'accident, le faux témoignage de la présumée conductrice… qui, convaincue de mensonge, se rétractera 5 jours après le drame ?
--- Alors, qui conduisait réellement la voiture accrocheuse ?
--- Pourquoi les traces de pneus ne correspondent elles pas à cette voiture ?
--- Pourquoi un juge, arrivé opportunément d'une boite de nuit a t'il fait déplacer la voiture tueuse, et ce sans aucun mandat officiel ? Etc.
--- 21 ans qu'un père plaide devant une justice lente, timorée, réticente… Une justice bien à l'abri derrière les lois !
Il reste aujourd'hui encore un "dernier recours?" à cette famille de Sainte Livrade. Le dossier sera transmis à la cours Européenne de justice, 21 ans après l'inhumation de Laurent. Décidera t'elle, elle aussi, d'enterrer définitivement l'affaire ? Aucun citoyen, aucun justiciable ne peut raisonnablement le souhaiter.
A.G Juillet 2011
ASSOCIATION TONYMAN LA ROUTE TUE
Association de victimes de la route