Témoignage pour Bernadette, victime d'un accident de la route

Témoignage à la mémoire de Bernadette, victime de la route.

Témoignage pour Bernadette enlevée à la vie le 07 mars 2012

Bernadette 76 ans ne demandait qu'à vivre

Bernadette 76 ans, a été tuée le 7 mars 2012.

Notre sœur Bernadette, 76 ans, a été tuée par une voiture le 7 mars 2012 à Annecy alors qu’elle traversait à pied une rue bien dégagée à Annecy. Il était 15h50, La visibilité était excellente, la vitesse limitée à 50km/h mais le conducteur de la grosse BMW a déclaré « je ne me suis rendu compte de sa présence que lorsque son corps a percuté l’avant de ma voiture » tout en affirmant « j’étais tout à fait concentré sur ma conduite» et « je devais rouler aux environs de 50 km/h rien de plus ».

Bernadette, victime de blessures gravissimes à la tête, à la cage thoracique et ailleurs a été immédiatement dans un coma profond et a été déclarée décédée à 17h05. Nous devions nous voir le 8 mars en famille et c’est le 7 mars au soir que nous l’avons vue décédée, difficilement reconnaissable.

Bernadette

Bernadette nous manque énormément. Elle était très connue et estimée dans son quartier.

Elle était engagée dans de nombreuses activités, sociales en particulier, et par une cruelle ironie du sort, c’est en allant rendre visite à une vieille dame esseulée qu’elle a été tuée.

L’auteur des faits ne s’est à aucun moment manifesté. Peut-être pense-t-il n’y être pour rien……et que de toute façon elle avait 76 ans !

Une enquête bâclée

Les services de police n’ont pas cherché à éclaircir les circonstances de l’accident au-delà du strict nécessaire : Le conducteur n’a pas été réentendu (notamment pour qu’il explique ses contradictions), pas d’expertise en accidentologie, pas de reconstitution de l’accident… Aucun élément n’a été recherché sur l’état de santé du conducteur (61 ans) hors le minimum légal, alors que pour Bernadette on est allé rechercher son dossier médical et même fait des examens et analyses post mortem.

Une magistrate pressée de classer : Mme xxxx, la Magistrate en charge, nous a convoqués le premier juin (nous avions porté plainte) pour nous dire que les circonstances de l’accident n’avaient pas été établies, que c’était ainsi, que nous devions nous faire une raison et qu’elle classait sans suite. Le conducteur n’a eu ni garde à vue, ni suspensions de permis, sa voiture lui a même été rendue de suite. Cette indulgence étonnante est-elle en rapport avec sa position sociale (sous-directeur de banque) et municipale (membre de commissions de la commune de Sillingy) ?

Pour couronner le tout, l’avis de classement est adressé à notre sœur décédée et avec sous- titre « Accident mortel de circulation » Il y est notamment écrit « les faits ou les circonstances des faits dont vous vous vous êtes plaint n’ont pu être clairement être établis par l’enquête. Les preuves ne sont pas suffisantes pour que l’affaire soit jugée par un tribunal. ».

De fait, la magistrate a délivré un permis de tuer.

Bernadette 76 ans

Bernadette