Témoignage pour Atta, victime d'un accident de la circulation
Témoignage à la mémoire d'Atta Oloumi victime de la route.
Atta, tué le 26 novembre 1999
Atta OLOUMI a été tué le 26 novembre 1999. Il avait 33 ans.
Mon fils Atta OLOUMI ph.D. D’université Stanford (U.S.A) a été tué dans un accident de la route le 26 novembre 1999 à l'âge de 33 ans sur l'autoroute A 13 de Rouen par une meurtrière impunie. Malheureusement indemne sans une égratignure ! S'il y a déjà eu beaucoup d'histoires poliment racontées par les victimes de la route, celle-ci est différente des autres. Si certaines familles, dans leur malheur, avaient la consolation de voir l'assassin de leur enfant sortir du tribunal les menottes aux poignets, où un procès pénal, cela n'était pas mon cas.
Les tribunaux sont sensés rendre la justice. Ce n'est malheureusement pas la voie qui est privilégiée, puisqu'elle se prétend aveugle ! Cependant, les magistrats qui, par leur standing de vie sont loin de comprendre ce que survivants des massacres ressentent, les laissés-pour-compte, et ont une coupable attitude d'éradiquer la victime sans mettre en péril l'existence de coupable. Le jour même de l'accident de mon fils, le procureur de la République adjoint à EVREUX s'était contenté de donner des consignes pour qu'on ne bouge pas.
Quand je dis les autres, c'est aux responsabmes politiques et judiciaires que je m'adresse.
C'est un cri d'impuissance, de révolte et de rage d'une mère désespérée. C'est l'expression naturelle de la révolte des victimes exclues. L'agressivité en est éloquente. Il révèle l'existence de centaines de milliers de gens en marge de la société, c'est dans pareille carence que la justice à deux vitesses s'affirme.
C'est une machine à tuer l'espoir, exactement le contraire de ce qu'elle devrait être. Ce système judiciaire est bon pour la casse.
Après classement sans suite. Motif ; Infraction insuffisamment caractérisée.
Toute enquête c'est immédiatement avérée inutile, on a fait disparaître au plus vite, ce qui pouvait ressembler à des pièces à conviction, à déterminer la cause de l'accident.
Aucune expertise sur les deux véhicules ne sera réalisée, et qu'ils peuvent être restitués aux propriétaires ou assurances (PV Gd de Gaillon pièce n°1 page 2/3).Devant les juridictions civiles, on n'avait rien vu d'aussi extravagant venant d'un juge. A la demande de l'avocat de l’assurance: condamner une mère à indemniser la meurtrière de son enfant tué, pour ses loisirs troublés après avoir occasionné un accident mortel. Ce n'est pas raté, loin de là ! Une belle démonstration de la solidarité des liens d'intérêt, Cie d'assurances et magistrats ! Le Juge m'a condamnée en qualité d'héritière de mon fils, à payer la somme de 2.032 euros de pretium doloris à cette meurtrière.
Pendant six semaines, après l'accident, elle avait une gêne à pratiquer certaines activités de loisirs et plus particulièrement, lors de la rotation en créneau ou en jouant au golf. Le Juge, sur les droits à indemnisation et l'évaluation des préjudices, m'attribue 9.000 euro à la réparation de son préjudice moral pour perte de son fils unique (Le préjudice moral n'est pas évaluable, c'est la vie, encore moins la réparation) On ne peut qu'être terriblement abattu devant le rôle ingrat de la justice dans tel dossier. La douleur indescriptible d'une mère dés enfantée et la vie saccagée de son fils ne valent pas plus que 9.000 euro par rapport aux loisirs troublés d'une meurtrière ? Jusqu'où iront-ils dans l'horreur ? Combien cette phrase fait sens de nos jours. Justice, où est ton humanisme ? Pour eux ce n'était qu'un petit nuage sur un vaste horizon ! Et pour nous ? Le système judiciaire, est devenu notoirement archaïque. Mon fils ATTA a été tué par une meurtrière impunie, couverte par la justice. Le 2 décembre 1999, le jour de son enterrement, aurait dû être le jour de soutenance de sa thèse de Doctorat de physique et mathématiques sur la théorie du chaos et la médecine en France.
Je ne peux pas être politiquement correcte, j'ai un malaise profond avec la société. Il y a une telle surdité dans ce pays qu'il faut hausser la voix pour se faire entendre avec les mots crus et sans concession, sans racolage, juste les mots nécessaires sans un de moins, sans un de trop. Ils rendent un sujet aujourd'hui encore plus dérangeant et choquant qu'il ne l'est d'ordinaire, poignant certes, mais traité aussi d'une plume vive dans la cruauté lorsque la narratrice s'en prend à son milieu avec une haine viscérale envers les autres.
Visitez le site Internet d’Atta. Vous allez découvrir que la justice est atteinte d'une maladie mortelle. Elle est dévorée par la folie des jeux sinistres qui se pratiquent dans des Palais d'Injustice de la République. La seule solution à mettre en œuvre afin de faire cesser cette folle hécatombe et de réviser la justice en matière de délinquance routière est que les responsables et les décideurs subissent les mêmes épreuves et fassent face un jour à ce genre de drame dans leur famille en tant que victimes et non auteurs.
Quand ils trouveront leurs enfants inanimés dans un sac plastique, peut-être essaieront-ils de changer le cours de cette lamentable mortalité avec plus de détermination ! Et mettre fin à ce piège mortel de la société. La rapidité. Pas facile d'annoncer à des enfants qu'ils sont désormais seuls au monde. Pas facile d'annoncer à des parents qu'ils ne sont plus. Comment voulez- vous que nos responsables politiques sachent ? Ce ne sont pas des citoyens, ce sont des politiciens. Je porte l'entière responsabilité des mots que j'appose et je les Revendique Haut et Fort. Lili Oloumi une mère désenfantée. Contact; infos@attaoloumi.net
ASSOCIATION TONYMAN LA ROUTE TUE
Association de victimes de la route